Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
IRÈNE.
Comme ça change la figure !… Moi aussi, je voudrais savoir comment tu seras… plus tard… bien plus tard… quand il y aura longtemps que tu ne m’aimeras plus… lorsque nous ne nous connaîtrons plus.
GEORGET.
Méchante !
IRÈNE.
Chut ! tais-toi… laisse-moi te voir une seconde, en fermant les yeux… Chut.
(Elle met les mains devant les yeux.)
GEORGET, (riant.)
Quelle enfant !
IRÈNE.
Pense aussi de ton côté pour moi… (Vivement.) Mais à rebours.
GEORGET.
Naturellement.
(Par complaisance, il fait la même chose qu’elle et met sa figure dans ses mains, mais il y a dans les deux poses la différence d’un qui n’y songe pas et de l’autre qui y songe. — Un silence.)
GEORGET, (interrompant subitement en riant.)
Eh bien, tu es rudement mieux, maintenant, il n’y a pas de comparaison !
IRÈNE, (avec élan.)
Tu me trouves un peu folle, pas ?… mon chéri, mon grand amour, que je t’adore !