Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
RICHARD, à mi voix, passant à droite avec Madeleine Chadeaux qui va s’appuyer au piano, en tripotaillant des fleurs.

Vous habituez-vous un peu à la maison, Madeleine ?

MADELEINE.

Votre milieu m’effraye énormément.

RICHARD.

Pourquoi ?

MADELEINE.

Je ne sais… je suis mal à l’aise… J’ai été élevée bourgeoisement… Tenez, cette femme qui rit si fort… (Elle montre Colette dans un coin avec Louis Soubrian.) son rire m’inquiète, me trouble, vous n’avez pas idée !

RICHARD.

La petite de Villedieu ?… Elle n’est pas terrible.

MADELEINE.

J’ai besoin d’être rassurée.

RICHARD.

N’ayez pas peur ; je suis là… Alors si popotte ?… Tant mieux. Je voudrais une femme très popotte.

MADELEINE.

Oh ! bien ! moi…

RICHARD.

Vous ferez des confitures à votre mari ?