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PAULOT, téléphonant à un petit appareil d’intérieur contre le mur.

Richard demande si tu peux recevoir demain matin monsieur Crouzet… À dix heures ?… (Se retournant, à Richard.) Oui, à dix heures.

RICHARD.

Mon père vous attendra à dix heures… c’est cela… c’est entendu… Oui, oui… ici… parfaitement… bonsoir. (Il raccroche les récepteurs.) Je vous demande pardon… vous pouvez regueuler, maintenant, tant que vous voudrez.

LOUIS.

Merci.

(Durant cette conversation, Lignières s’est approché du piano, où il a commencé en sourdine à tapoter un air de café-concert.)
PAULOT, à Richard.

Père a dit qu’il allait descendre dans une seconde.

LOUIS, s’interrompant de parcourir un journal, à Richard.

Hé ?… Qu’est-ce que je vois là ?… Cet article, souligné au crayon bleu dans le Journal… tu as vu ?

RICHARD.

C’est de ce sale petit journaliste que nous avons évincé… La prochaine fois, je le calotte publiquement. Et d’ailleurs, je vais lui faire demander des excuses, demain.