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FÉLIX, bas, suffoqué.

Tu en as de l’aplomb !

VOIRON.

Allez, le Rouchon… Sacré Rouchon des familles !…

PAULETTE.

Au travail, Rouchon !…

ANDRÉ.

D’ailleurs, si vous voulez des explications, je ne suis pas loin… Seulement, la politesse… (Il montre Gysèle. Il quitte le fond et vient près de Gysèle qui feuillette une partition, appuyée droite derrière le piano.) Dites donc, quelle surprise !… C’est gentil d’avoir tenu la promesse que vous m’aviez faite, l’autre soir, chez les Stimpfer, de venir me voir à ma répétition.

GYSÈLE.

N’est-ce pas ?

ANDRÉ.

Oh ! mais, je suis ravi, vous savez…

(Il s’asseoit sur le tabouret de piano.)
GYSÈLE.

C’est vrai ?

ANDRÉ.

Je vous revaudrai ça.

GYSÈLE.

Vous me donnerez un rôle ?

ANDRÉ.

Ce n’est pas sérieux ?… Vous n’allez pas entrer au théâtre ?

GYSÈLE.

Rien de plus sérieux.

ANDRÉ.

Vous aurez tort… Oh ! mais je suis content, content !… J’ai beaucoup pensé à vous depuis notre soirée chez les Stimpfer… Mais laissez donc ce morceau de piano tranquille… puisque je vous parle.

GYSÈLE.

Oh ! mais vous avez des autorités d’artiste !…