Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 2, 1922.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
EMMA.

Il reste un éclair et un baba pour vous.

ANDRÉ.

Je prends l’éclair avec vos doigts, Dannet… merci.

LE DIRECTEUR, reparaissant dans le fond.

Dites donc… Demieulle… deux mots…

VOIRON.

Le patron vous appelle.

(André remonte vers le directeur.)
LE DIRECTEUR.

J’ai fait poser pour vous le fond du décor du trois. Je mettrai là un pavillon. Ça vous plairait-il en principe ?

ANDRÉ.

Vous m’aviez promis un décor neuf…

LE DIRECTEUR.

Bien sûr… bien sûr… je ne parle que de la plantation… On repeindra tout ça… J’ai des embêtements avec mes actionnaires, en ce moment. Vous comprenez ?

EMMA, aux autres.

Regardez-le manger son éclair en causant… Oh ! mais ça a l’air sérieux !… Bouyou, sans rien dire, va lui offrir une croquette de chocolat.

(Bouyou prend la croquette. — On entend André et le directeur.)
ANDRÉ, s’animant.

Permettez, permettez… (Bouyou lui offre la croquette. Machinalement il la prend et dit : ) Merci.

(Il continue la conversation, l’éclair d’une main et la croquette de l’autre.)
PAULETTE.

C’est qu’il la mange !… Il a une bonne tête !… (À Sicault ) Alors que répète-t-on, Sicault !

SICAULT.

Le trois…