silence. Elle me revient d’ailleurs… d’autre part… d’une autre vie… où elle a laissé la mémoire et le passé… Des mots de haine parfois lui échappent ; elle n’a plus que cela à mon service, de la haine !
Oh ! de la haine ! à coup sûr, vous exagérez !
Non, je ne m’illusionne pas, allez ! Elle me hait. Ah ! ma tâche ne sera guère facile ! Enfin, tout cela n’est pas à raconter…
Vous êtes du moins certaine qu’elle a renoncé à ses idées noires !
Rien moins que certaine ! Allez savoir avec un pareil mutisme ! Je vis dans des transes perpétuelles. Je l’épie comme je peux ; je la fais surveiller jusque dans sa chambre par les domestiques… Vous devinez aisément toute notre vie !
Et Georges au milieu de tout cela ?
Georges ? Parfait, parfait ! Il est très correct.
Car lui aussi a sa bonne part d’ennuis… et chez un concentré comme lui…
Esprit beaucoup plus superficiel qu’on ne le croit en général !… Je le connais bien… Il y a du fond, certainement, chez ce garçon, mais de la surface surtout…
Vous trouvez ? Je l’ai toujours connu plutôt méthodique, posé…
Oui, je sais… c’est l’impression qu’il donne en général !… (Elle hausse les épaules.) Il chasse, il travaille un