Nous n’avons échangé que des paroles volontairement indifférentes, par-dessus les haies… Alors, dites ?… Comment cela va-t-il ici, depuis ces deux mois ?
Mais très bien, très bien, très bien.
Ah ! j’avais cru… j’avais cru vous sentir encore en proie à des inquiétudes, des transes…
Pourquoi ? Parce que je vous ai envoyée à la recherche de Jeannine ?… Simple formalité… Tout va très bien, très bien…
Vous me rassurez ! Je suis bien contente. C’est curieux comme on se trompe ! Il m’avait semblé percevoir…
Quoi ?
Oh ! une atmosphère générale… un je ne sais quoi dans la conversation.
Vous vous trompiez… Tout va à merveille, je vous le répète… tout est pour le mieux.
Alors, Jeannine ?
Jeannine est parfaite, Georges est parfait, j’ai lieu d’être pleinement satisfaite.
Je pensais bien que cette petite crise d’enfance se dissoudrait d’elle-même au beau soleil… Et vous ? Comment avez-vous supporté une situation, en somme bien… pénible, bien difficile ?