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GEORGES.
C’est une merveille, par les premiers jours de froid… Avec le petit vent du nord qui rebrousse les feuilles, c’est tout d’argent. Si vous voyiez ça à cinq heures du matin !… Seulement, voilà il faut être levé.
MADAME HEIMAN.
Vous vous levez donc à cinq heures du matin ?
GEORGES.
À la bougie quelquefois.
MADAME HEIMAN.
Vous chassez en ce moment ? C’est donc vous qui faites tout ce bruit de fusillade au bout de mon parc. On ne peut plus dormir.
GEORGES.
Peuh ! je vais plus loin que ça… J’ai été jusqu’à Laurac, hier.
MADAME HEIMAN.
Mâtin !
ISABELLE.
Vous ne voulez pas nous aider à arranger ces chrysanthèmes ?
MADAME HEIMAN.
Nous manquons de chic.
GEORGES.
C’est très bien au contraire. N’y touchez plus… Mon lemonscoach est sucré ?
ISABELLE.
Non, j’ai oublié.
GEORGES.
Où est le sucre pilé ?
JEANNINE, se levant subitement de son pouf, comme réveillée d’un rêve, et se précipitant.
Voilà !
(Elle empoigne le sucre pilé et le porte à Georges.)
GEORGES.
Ah ! merci, merci.
(Jeannine se rassied.)