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JEANNINE, se retourne d’un élan et se jette éperdue au cou de sa sœur.
Adieu ! adieu ! Isabelle ! adieu !
ISABELLE.
Mais qu’y a-t-il ? Qu’est-ce qui te prend ? Tu es folle !… Tu m’étrangles !…
JEANNINE, accrochée désespérément, dans un grand sanglot.
Adieu !… Adieu !…
ISABELLE.
Mais c’est insensé !… Réponds ?… Lâche-moi !… Ah ! ça, chérie, chérie… mais tu m’épouvantes… voyons… c’est fou !… Oh ! mais parle donc… Jeannine !… Mon Dieu ! qu’est-ce que tu sens ? Ouvre la bouche… Qu’est-ce que tu as bu ? Malheureuse ! Ce n’est pas vrai, Jeannine, ce n’est pas vrai ?…
JEANNINE.
Adieu !…
ISABELLE.
Oh !… au secours ! au secours ! Ah ! malheureuse ! Au secours donc ! quelqu’un… Georges !…
Scène XIII
Les Mêmes, GEORGES, puis MADAME HEIMAN, puis Une MADAME DE ROUVRAY, Une Jeune Fille, etc.
(Georges accourt.)
ISABELLE.
Elle s’est tuée ! Elle s’est empoisonnée ! Elle vient de s’empoisonner… Georges ! au secours ! au secours ! mon Dieu !…
MADAME HEIMAN, entrant.
Un malheur ?