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ISABELLE.

Je ne sais pas ; voyez dans sa chambre. Si vous la trouvez, vous lui direz de venir me parler. Embrasse encore, tout petit. Là… oup ! Vous êtes libres. (Ils sortent par la porte du salon.) C’est gentil, les enfants !

MADAME HEIMAN.

Ah ! voilà une bonne petite parole franche de jeune mariée.

ISABELLE.

Ne dites pas cela. Mon seul enfant, tenez, entendez-le rire là-haut. (Elle désigne une porte à droite.) Il me semble que je volerais quelque chose de mon cœur à Jeannine. Mon temps de maternité est fait, voyez-vous.



Scène III


Les Mêmes, Une Dame.

UNE DAME, entrant.

Je vous cherchais partout, chère amie. Je n’arrivais pas à vous trouver.

ISABELLE.

Vous partez ? Vous avez une voiture ?

LA DAME.

Oui, oui, la mienne est en bas… merci.

ISABELLE.

Je vais vous accompagner.

LA DAME.

Mais non, laissez-nous donc, chère madame, vous devez être excédée.

ISABELLE.

Du tout, il faut que j’aille encore serrer les dernières mains, et puis je redoute qu’il n’y ait pas assez de voitures pour tout le monde. Nous habitons un quartier si mal desservi.