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GEORGETTE.

Oui, Mademoiselle, je l’ai arrangé en arrivant à six heures.

JESSIE.

Mettez la robe que je viens de quitter… n’importe où, ça n’a pas d’importance… Mais non, pas sur le lit… dans la salle de bain… voyons ! Vous pouvez vous en aller… Soyez là demain à midi et demi précis… Quelle heure est-il exactement ?… Il n’y a pas de pendule ici ?

GEORGETTE.

J’ai apporté la pendulette de Mademoiselle… je l’ai placée sur cette table… Onze heures dix… J’ai encore le temps de prendre le tramway de la Porte-Maillot… Je serai à Rueil vers minuit.

JESSIE.

Oui, vous aurez peut-être le tramway de onze heures vingt. Ah ! Georgette, passez-moi donc le livre que je lisais en vous attendant… Recommandez bien encore à maman la pâtée des chiens… Georgette, vous me certifiez n’avoir pas parlé aux domestiques de cette maison quand vous êtes venue ici à six heures ?… Pas de bavardages sur nous ?

GEORGETTE.

Je le certifie. On m’a conduite directement dans cette chambre. J’ai tout arrangé, je suis repartie par le service et, comme Mademoiselle me l’avait recommandé, je n’ai téléphoné ici qu’à huit heures… Quand Mademoiselle m’a eu répondu au téléphone et donné l’ordre de revenir, j’assure que je suis montée directement sans adresser la parole à qui que ce soit. D’ailleurs, en tout et pour tout, je n’ai aperçu qu’un vieux valet de