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JESSIE.

Eh bien, voilà, justement !

LE DUC.

Je trouverai le moyen de réparer mes gaffes, soyez tranquille.

JESSIE.

Je me sens oppressée, vous comprenez, cela m’agace. J’aurais voulu me sentir plus libre, libre de venir ou de ne pas venir ce soir, à ma guise. Si j’étais venue, vous ne l’auriez dû qu’à ma propre résolution. N’était-ce pas plus flatteur ? Croyez-moi… (Tristement.) pas d’auto fleurie, un billet de train ou un ticket de métro, c’eût été suffisant. Bah ! mettons cette déception au chapitre profits et pertes, et n’en parlons plus… Tout à l’heure, je vais m’habiller. Nous irons diner à Armenonville.

(La porte s’ouvre. Entre Bianca.)


Scène XI


LE DUC, JESSIE, BIANCA, puis GABRIELLE

BIANCA.

L’agence nous adresse les personnes qui veulent louer la maison. Il va falloir que je leur laisse visiter cette pièce.

JESSIE.

Fais-les entrer, Blan-Blan. Nous irons, le duc et moi, dans le jardin ou au premier. Venez-vous là-haut ? (Il veut prendre le polissoir et l’onglier.) Non, laissez cela, je vous prie. Vous n’avez pas remarqué qu’elles sont tout à fait au point, main-