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ACTE DEUXIÈME

Le cabinet de travail de Levasseur, chez lui. Intérieur riche et bourgeois. Mobilier Empire. Grand bureau au milieu de la scène. Au fond, la salle à manger ; elle est fermée, au lever du rideau, par une grande porte vitrée garnie de rideaux. La pendule marque onze heures et demie.



Scène PREMIÈRE


LEVASSEUR, UN SECRÉTAIRE puis UN DOMESTIQUE

LEVASSEUR, (à son bureau.)

Eh bien ! mon cher, alors filez à leur nouveau siège social. Remettez ça à leur chef du contentieux, d’abord… c’est une chose à part… Et, quant à l’affaire en elle-même, dites bien à Granet et à son associé que je vais réfléchir…

LE SECRÉTAIRE.

Bien, Monsieur Levasseur.

LEVASSEUR.

Que… dame… cinq cent mille francs, c’est cinq cent mille francs. J’allais mettre, en principe, une somme analogue dans une usine d’obus… mais ces achats de rails de chemin de fer pour les repasser à l’État, c’est tout autre chose !… Ils ont beau assurer que l’affaire donnera un bénéfice de dix millions… c’est des chiffres sur papier, tout ça !… Il me faut des garanties.