Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

figure dans l’escalier en me regardant, Monsieur Dagobert ! (Elle lui envoie un baiser de loin.) À la semaine prochaine, pas ?… Jeudi ?… Peut-être ?… Hein !… jeudi ?… Pourquoi pas ?… Mais oui… J’ai comme une idée que, jeudi… (Elle lui envoie un autre baiser et elle referme la porte. Seule elle arrange quelques affaires, étend le linge qu’elle avait lavé tout à l’heure, tout en chantonnant : En revenant de la revue, va vers le berceau et parle au bébé.) Ah ! vous avez du soleil dans vos mirettes… Attends… (Elle pousse le berceau hors du rayon de soleil, puis prend la robe de mariée et se met à coudre à côté du bébé en fredonnant toujours la même chanson. On frappe à la porte, elle crie.) Entrez !



Scène IV


MANEUVRIER, une trentaine d’années, l’air d’un petit professeur, JEANNE

MANEUVRIER.

Mademoiselle Jeanne Boulard, n’est-ce pas ?

JEANNE.

Oui, Monsieur.

MANEUVRIER.

Je suis un ami de Gabriel Levasseur.

JEANNE, (se levant.)

Ah ! C’est vous qui l’attendiez en bas ?

MANEUVRIER.

Parfaitement.

JEANNE.

Il n’est pas là, Monsieur. Il vient de descendre