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PASSEROSE.

Oui.

MAX.

C’était arrangé ?

PASSEROSE.

Oui.

MAX.

De toutes façons, elle serait partie !… Elle ne pouvait pas vivre avec moi… Elle a bien fait… Autant lui qu’un autre… Où sont-ils ?

PASSEROSE.

En Italie, je crois.

MAX.

Pas même à Paris !… (L’inflexion, terne et molle revient dans sa bouche comme un leitmotiv plaintif.) Ah ! si c’est comme ça !… Je ne croyais pas, moi, que c’était à ce point-là !… Mais non, c’est qu’il n’y a pas un an… il y a huit mois juste… Seulement, je l’ai toujours connue, n’est-ce pas ?… je… l’ai toujours connue comme ça… alors…

(On sent que les pensées tournent, confuses, en vitesse dans sa pauvre tête.)
PASSEROSE.

Tiens, tu me fends le cœur à t’entendre !

MAX.

Il n’y a pas de quoi, va !… C’est fini, il n’y a plus rien… et puis voilà.

(Elle se jette à son cou en pleurant.)
PASSEROSE.

Tu verras, on se console… Tout s’oublie… d’autres te consoleront facilement.

MAX.

Elle t’a peut-être chargée de ce soin ?… Il y a