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ACTE TROISIÈME

La chambre de Barnac, « très dernier genre », est neuve à donner la nostalgie de la poussière. Elle fait contraste avec l’ameublement qu’on a connu dans son cabinet de travail.



Scène PREMIÈRE


(Dans ce décor raffiné de jeune homme, il est là, en pyjama sombre, un foulard mauve au cou. Il reçoit à deux pas d’un lit bateau, écrasé sous les soieries hétéroclites. Mais Barnac n’a pas l’air « de la même époque », et ses gestes paraissent ne point se plier aux exigences des meubles.)

BARNAC, GENIUS, GUÉRIN, MABELLA, une petite blonde.

GUÉRIN.

On m’a cédé de la fine Napoléon… je ne vous dis que ça !… J’en ai acheté trois paniers… Je vous en enverrai un pour votre cave…

BARNAC.

Vous êtes trop gentil, Guérin… Vous m’avez déjà procuré du Mumm 94.

GUÉRIN.

Hein… était-il assez épatant !…

BARNAC.

En tout cas, mon bon Guérin, ce diable de