Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’HORLOGER.

Or ça, Monsieur Mariano, vous nous avez fait faux bond ?

DON JUAN.

J’attends un ami au coche ; je dînerai avec lui.

LE VOYAGEUR, (se levant, il va serrer la main à Don Juan.)

Nous vous laissons la place.

DON JUAN.

Je vous en prie.

L’HORLOGER, (se levant.)

Mais l’office est terminé pour nous… Nous allons prendre l’eau de noix dans la salle commune, pendant qu’il fait encore clair… Préparez-nous cinq verres, Pépilla.

(Pépilla sort par le fond.)
LE VOYAGEUR.

Eh bien, où en êtes-vous, des Mémoires de Don Juan, Monsieur Mariano ?

L’HORLOGER.

Je vois que vous les portez sous le bras… Vous n’en avez pas terminé la lecture ?

DON JUAN.

Ma foi, non. Je me suis exaspéré à chaque page. Je trouve ça niais… Un tissu de fadaises imaginées !

LE VOYAGEUR.

Vous paraissez difficile…

RÉCAPO, (récidivant.)

Est-ce que c’est cochon !