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GINETTE.

Oh ! tout serait sauvé, je n’en demande pas plus.

DUARD.

Et puis ma sœur a peut-être mal compris le nom. Écoutez, pardonnez-moi de vous laisser dans cette anxiété morale, mais il est indispensable que j’aille à la recherche de ce personnage.

GINETTE.

Oui, c’est vrai, allez vite, sachez de quoi il retourne. J’ai même été imprudente de vous retarder, pardon.

DUARD.

J’ai mon auto en bas. Je reviendrai dès que je saurai quelque chose ; comptez sur moi, sur ma discrétion, sur mon respect. Vous, pendant ce temps et à tout hasard, au cas où…, détournez l’attention de Madame Bellanger.

GINETTE.

À l’instant même, oui.

DUARD.

Et ressaisissez-vous !

GINETTE.

Oh ! c’est déjà fait ! Je m’en veux de cet instant de faiblesse ; il est passé.

DUARD.

Et dites-vous que d’une minute à l’autre vous aurez la preuve que toutes vos appréhensions étaient vaines.

GINETTE.

Oui. Il le faut. J’en suis sûre d’ailleurs et comme dit Cécile qui s’y entend en courage : « Quand bien même toutes les horloges de la ville sonne-