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ERVOANIK.
Il est mal, ne fût-ce qu’une heure,
de tromper fût-ce la moins aimante,
il est mal de faire souffrir.
LA VIEILLE.
Quelle sottise ! Ce n’est que pour plaisanter
ce que nous en dirons.
ALIETTE, (rentrant.)
Voici l’eau.
(Elle pose la cruche sur la table.)
ERVOANIK.
Non, versez-moi du vin à boire.
Versez-moi de votre meilleur vin blanc,
du vin qui plaît au cœur des femmes !…
ALIETTE.
Yanik Kantek, mon bien-aimé,
répondez-moi.
Je vous ai dit ce matin à l’aube,
— et les hirondelles chantaient dans le temps. —
« Celui qui est fiancé de bon gré,
« et qui rompt par caprice,
« est détaché net de Dieu,
« comme le grain de la paille… »