Écartez-vous un peu de lui ;
nous avons à parler toutes deux.
Je vous trouve terriblement pâle.
Quand vous êtes venue chez moi, l’an dernier,
vous n’aviez pas ce teint-là…
Vous faites contrairement à la rose
qui est dans les jardins,
et aux herbes qui commencent à verdir,
à cette époque, dans les prés.
Comment, ma mère, serais-je autrement ?
Les chagrins, venus goutte à goutte,
sont tous entrés par ici.
Et quoi ! ma fille, je ne reconnais pas vos paroles !
elles ont changé comme votre visage…
Vous n’avez pas regret à quelque amoureux,
puisque je vous vois servie à bon compte,
au moins pour votre semaine.
Vous vous trompez cette fois.
À moins que vous appeliez ma semaine,
tout le temps du temps de ma vie,
car, en vérité, celui-ci sera mon époux.