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LA VIEILLE, (descend l’échelle, puis pose
la lanterne et le pichet sur la table.)

Vous ne mangez pas, Aliette ?

(Ervoanik lève la tête.)

Et vous Yanik… videz le vin du beau pichet,

versez-en tant qu’il vous plaira.

(Elle lui secoue le bras hardiment.)
ALIETTE.

Non, ne lui donnez plus à boire, je vous prie…

Vous, vous y perdriez mes bonnes grâces…

mais étendez-vous plutôt dans l’alcôve,

et veuillez que je vous conduise.

ERVOANIK.

Amie, je veux bien y aller…

(Aliette le conduit sur le banc au pied du lit.)

Maintenant mettez-moi couverture sous la tête…

ALIETTE.

Et cette fois il faut reposer pour de bon.

LA VIEILLE.

Croisez les rideaux pour qu’il dorme…

(Elle fait signe à Aliette de se rapprocher d’elle.)