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ERVOANIK.
Vous ne m’auriez pas menti de ces yeux
ni de ces lèvres…
vous ne m’auriez pas menti,
je le jure encore.
ALIETTE.
C’est bien à vous mon cher fiancé.
Véritablement, j’ai vu votre confiance.
Laissez-moi donc me relever droite,
toute droite, puisque vous m’aimez.
ERVOANIK.
Je vous aimerai tant, tant et tant,
que contre tous, Aliette la bien venue,
nous vivrons sur la même terre,
et mourrons dans le même lit.
ALIETTE.
Rappelez-vous ce que vous dites…
oh ! mon dieu, — car j’ai eu peur
en entendant la vipère
qui siffle au bord de la rivière. —
Et elle disait par son sifflement
qu’il n’est de fiançailles qu’une seule fois.
Celui qui est fiancé de bon gré,
et qui rompt par caprice,
fait contrat avec le démon.