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afin que vous mettiez au monde

un petit-fils dont j’aurai plein les bras.

ERVOANIK.

Écoutez-moi plutôt ou votre cœur sera navré

en voyant dépérir et périr

le pauvre cœur que vous avez mis au monde.

MARIA.

Oui, mon fils, je vous ai mis au monde,

je vous ai porté entre mes deux côtés,

et jamais vous ne m’avez causé tant de peine,

mon fils, que vous m’en causez à présent.

ERVOANIK.

Je n’ai pas fait de mal en vous aimant,

je ne fais pas de mal en aimant Aliette.

MATELINN.

… Assez !… assez ! finissent les commérages.

Tordez-vous le cou pour ne plus parler…

Vous avez élevé des pies dans votre cage,

vieille mère… eh bien, maintenant

portez la cage sur le toit, ouvrez-la, —

et que les oiseaux prennent leur volée !…

ERVOANIK.

Oh ! calmez-vous… oh ! je vous prie…