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Au surplus, l’auteur, en une notice exigée par la direction du théâtre qui représenta Ton Sang, avait touché la question. En voici des phrases :

« De cet aveu de tendances vers une humanité vive, et vers une sincérité scrupuleuse d’inspiration, dégagée de trop de soucis d’art, surtout lorsqu’il s’agit de théâtre ou d’éloquence, qu’on n’aille pas conclure à quelque grande œuvre pathétique, la désillusion serait justifiée.

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Encore une fois, ceci n’est qu’une indication de tentatives meilleures, et que d’autres réaliseront peut-être.

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Ce qui ne nous empêche pas d’avoir la ferme confiance que, laborieusement, viendra à son tour le théâtre des poètes, ceux-là qui sauront extraire de l’exacte réalité de la vie moderne, âmes et choses, la poésie profonde qu’elle recèle et dont ces poètes qui s’éveillent en la gravité du siècle pénétreront intimement le mystère.

Pour eux la sensation s’en fera plus mordante et plus douloureuse ; donc ils sont ceux qui en parleront le mieux.