Page:Bataille - Le Beau Voyage, 1916.djvu/63

Cette page n’a pas encore été corrigée

BERGER “ MAMET ”

Moux.

J’ai le regret du temps des pâtres, des vieux pâtres,
Qui s’asseyaient dans les montagnes, des années.
Gardant au coin du cœur la tendresse de l’âtre…
Et j’aurais eu les cigales abandonnées
Et la lune lente et la neige pour amies…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Puis, l’hiver, en allant devers les villes chaudes
Faire mes provisions de sel et de toile,
On m’aurait raconté les nouvelles, les modes,
Et moi qui ne comptais que la mort des étoiles
J’aurais su tous les rois et reines qui moururent…