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LA MAISON

Les psychés ont gardé ton ombre, Aloïda,
Où tu penchais ta robe puce ou bien grenat,
Au bruit provincial des pendules dorées,
Et sur le marbre de la commode tes doigts
Depuis autant de temps ont laissé des buées…
Par terre le volant de ta sœur Anaïs…
Et j’ai pleuré de ces souvenirs, de ces choses.
Au milieu d’elles, des globes où sont les roses,
Et des parfums du vieux matelas de maïs…
La maison paraît plus vide que d’habitude.
Personne ne marche dans l’escalier, et puis,
Dans ce silence chaud de classes et d’étude,
Il y a les odeurs qu’ont les tiroirs moisis…
En bas j’entends, sur l’évier, bouger des cruches.