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BOTTICELLI




Corridors, vestibules, galeries de stuc et d’agate
Où des pieds nus fraîchissent sur les carrelages.
Des anges attendent dans la buée des arrosages,
Et le vent qui entre du jardin les dénatte…
Le bain sans doute était tiède comme un printemps.
Elles sentent le thé, la peau des citrons et l’arménie…
Elles ne diront rien de longtemps,
Malgré la ronde et le quatre-coins des amies,
Dans la villa poudrée d’albâtre, longue, vide…
Une âme triste penche en ces corps transparents,
Elle matin se joue entre leurs doigts humides.