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Pierre, v’là le père Moisan qui bat déjà son grain ! Il a de grands garçons : ça donne un bon coup de main.
— T’en a pas, toi, des grands garçons ? dit l’enfant.
— Mais non, petiot, c’est toi qui est mon plus vieux ! mais tu vas grandir, j’espère, et tu m’aideras à ton tour.
— Ah ! oui, fit petit Pierre, j’suis bien assez grand ! l’été passé, tu sais bien, j’ai mené le lait à la beurrerie, tout seul !
— C’est vrai, tu es un vaillant petit homme, et quand nous serons vieux, continua-t-il en suivant sa pensée, je t’achèterai la terre du Père Neveu qui est à côté de la mienne, et nous vivrons heureux en-