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tous les genres, il n’a pas eu le bonheur de sauver aucun de ses ouvrages de l’anathème attaché à la médiocrité. Il a fait des recueils, des journaux, des lettres, des romans, des mémoires, des contes, des comédies en vers, des tragédies en prose, et tout cela est allé grossir les trésors ténébreux de l’oubli. Est-ce pour avoir manqué d’esprit ou de facilité que M. de Bastide a subi son triste sort ? Non, c’est parce que son esprit et sa facilité se sont répandus trop indiscrètement sur tous les genres, indiscrétion qui produit toujours beaucoup de choses, jamais de bonnes choses, et ce n’est qu’à ce qui est bon que le public s’attache. »

Voici un jugement plus injuste de Palissot, qui avait oublié à dessein J. Fr. Bastide, en 1777, dans les Mémoires pour servir à l’histoire de la littérature, et qui a réparé cet oubli assez cruellement dans une dernière édition de ces Mémoires, publiée en 1803, où il s’est trop rappelé sans doute que J. Fr. Bastide l’avait souvent critiqué dans les journaux litté-