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1,000 fr., somme égale à celle que nous avons vu figurer au chapitre précédent, art. 2, Compte de marchandises générales.

Mais B vit de son salaire, c’est-à-dire qu’avec l’argent que lui donne A, propriétaire-capitaliste-entrepreneur, il se pourvoit chez ledit A de tous les objets nécessaires à la consommation de lui B, objets qui lui sont facturés, comme nous l’avons vu plus haut, chapitre 1er, art. 3, à 10 p. 100 de bénéfice en sus du prix de revient. L’opération a donc pour B le résultat que voici :


2. Doit B, compte de capital, à A. propriétaire-capitaliste-entrepreneur :

Montant des fournitures de toute espèce de ce dernier dans le cours de l’année. 1,100 fr.


3. Résumé des opérations de B, pour son inventaire :

compte de capital.

Doit.

Débit de ce compte au 31 décembre. 1,100 fr.

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1,100 fr.


Avoir.

Crédit de ce compte au 31 décembre. 1,000 fr.

Perte sur ce compte, que B ne peut payer qu’au moyen d’un emprunt. 100 fr.

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1,100 fr.


Tous les autres travailleurs, se trouvant dans les mêmes conditions que B, leurs comptes présentent individuellement le même résultat. Pour l’intelligence du fait que j’ai voulu faire ressortir, savoir, le défaut d’équilibre dans la circulation générale, par suite de prélèvements du capital,

Il est donc inutile de reproduire chacun de ces comptes. Le tableau qui précède, bien autrement instructif et démonstratif que celui de Quesnay, est l’image fidèle, présentée algébriquement, de l’économie actuelle de la société. C’est là qu’on peut se convaincre que le prolétariat et la misère sont l’effet, non pas seulement de causes accidentelles, telles qu’inondation, guerre, épidémie ; mais qu’ils résultent aussi d’une cause organique, inhérente à la constitution de la société.

Par la fiction de la productivité du capital, et par les