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AILES OUVERTES

Pour m’adjuger à nouveau le record, je fis cinq tentatives, au Bourget.

La première, le 9 juin : je tins l’air 22 heures 25, m’appropriant le record de durée des avions légers de 350 kilos, catégorie monoplace. Un mauvais fonctionnement de ma pompe à essence devait m’obliger à interrompre ma tentative.

La seconde, le 28 juin. Je m’écrasais, peu après le départ, avec toute ma charge, dans un champ de blé, par suite d’une baisse de régime du moteur, motivé par l’abandon d’une bougie. Casse purement matérielle et sans trop de gravité.

À la troisième, le 17 août, je tins l’air 26 heures. Les conditions atmosphériques étaient contre moi. Je passai une nuit et une journée effroyablement secouée, mais je continuais à tourner avec l’espoir qu’à la fin du jour et la nuit une amélioration se produirait. Vaincue par les éléments, je dus renoncer. En pleine nuit, à dix heures du soir, j’arrivai au sol, exténuée, mais ayant réussi à poser mon appareil sans dommage.