me décourager tout à fait, et qu’il cherchait une échappatoire.
— Je ne peux pas… le moteur est à Salmson.
Je ne me démonte pas pour si peu !…
— Et si Salmson me prête le moteur ?
— Alors, naturellement, je vous prêterai la voilure…
Forte de cette promesse, je m’aventure chez Salmson. Là, j’eus la chance de tomber sur M. Heinrich, l’administrateur de la maison, qui acquiesça spontanément.
— Entendu, vous aurez le moteur…
J’obtins ainsi mon 109 que la maison Caudron consentit à me confier un certain temps… et que j’espérais bien arriver à payer de mes propres deniers.
Mais en attendant, je n’avais même pas de quoi payer l’essence et l’huile !… C’est alors que je me mis à faire quelques baptêmes de l’air et je me créai à Orly, dans ce travail sans gloire, une sorte de spécialité.
Tous les jours, j’étais sur le terrain… J’y déjeunais — parfois bien légèrement quand