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AILES OUVERTES

L’épreuve du brevet était plus difficile. Elle consistait, à l’époque, à exécuter cinq huit à une hauteur de deux cents mètres et à voler une heure au-dessus de deux mille mètres.

Je subis ces épreuves le 29 septembre 1925. Il faisait un froid terrible. Bart qui me suivait attentivement, devait avoir une bien vive inquiétude, lorsque j’arrivai au sol.

En effet, le pilote Sahuc qui disputait, à ce même instant, la coupe Zénith, décollait, après avoir fait son plein d’essence, juste au moment où je me préparais à atterrir. Or Sahuc, pour ne pas perdre de temps, décollait de l’endroit où il se trouvait. Mon moniteur put croire une minute qu’il allait y avoir « coup dur », mais nous passâmes très près l’un de l’autre, et l’atterrissage se fit sans dommage. Je m’étais tirée à l’honneur de la plus difficile épreuve, — celle de la hauteur, — qui devait contribuer à rehausser l’estime dont on commençait à m’entourer par la régularité du palier, enregistrée sur barographe, et qui était une ligne droite impeccable à deux mille trois cents mètres.