Page:Bastié - Ailes ouvertes, 1937.pdf/202

Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
AILES OUVERTES

Je ne vous souhaite pas : bonne chance ! Ce vœu est réservé à ceux qui ne comptent que sur elle… »

Et plus loin :

« Que Dieu vous garde, petite Maryse, qui allez devenir si grande !…

Avec de tels viatiques dans mon bagage, comment aurais-je pu ne pas réussir ?… Comment aujourd’hui ne pas sentir en moi s’exalter mes forces et ma volonté, s’affirmer mon désir de rester digne de la confiance dont on m’honore, grandir mon espoir d’aller, toujours plus loin et plus haut, sur cette route que jalonnent tant de pierres noires, si lourdes à notre cœur…

Car pour nous, pilotes, il se mêle sans cesse à nos triomphes l’ombre d’une tristesse… Notre victoire porte toujours à son front blanc une sombre cocarde…

Au cours de ces pages où je viens d’évoquer ma vie, j’ai salué au passage tant de camarades qui, aujourd’hui, manquent à l’appel !…

Drouhin… Bayle… Guilbaud… Goulette… Lalouette… Lemoyne… Maurice Weiss… Maillet…