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AILES OUVERTES

se fixent sur les lumières de la ville… Les heures paraissent plus longues près du but…

À minuit, nous atterrissons…

Air-France est là, encore et toujours !… Et aussi, quelques marins de l’escadre, en train de faire les manœuvres à Dakar…

Il y avait exactement deux jours et trois nuits que je ne m’étais pas déshabillée… J’avais vraiment besoin de repos.

Quelques jours de détente à Dakar… au milieu des nombreux amis qui ne me pardonneraient pas de les quitter si vite, et qui, jusqu’au bout, ont été pour moi prodigues de gentillesses, de prévenances… et c’est, le lundi suivant, l’envol vers Paris…

Mais auparavant s’était déroulée pour moi une cérémonie qui comptera parmi l’une des plus émouvantes auxquelles il m’ait été donné d’assister… et de participer…

Le commandant Lafargue et son équipage me reçurent à leur bord, sur le navire porte-avion Béarn. Officiers, sous-officiers, équipages, en grande tenue, dans l’éclair des clairons qui sonnaient, me rendirent les honneurs