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AILES OUVERTES

pas le droit de nous désintéresser d’elle, car elle reste pour le pays, pour son rayonnement à travers le monde, un titre prestigieux !… On doit l’encourager… on doit la défendre… on doit l’aider à vivre !…



Ainsi a sonné le moment du retour… Je dois prendre l’avion régulier de dimanche. C’est l’heure de mon premier chagrin : je vais quitter mon Jean-Mermoz.

Quand j’arrive sur le terrain, accompagnée de mes camarades d’Air-France, je vois qu’on l’a sorti de son hangar. Je m’approche… et les mécaniciens qui sont là lisent clairement sur ma figure chavirée la peine que j’éprouve — et qu’ils comprennent. — Alors, délicatement, ils s’éloignent…

Ils savent qu’entre lui qui m’a portée bravement jusqu’ici, contre vents et tempêtes, et