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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

On dirait une ville espagnole avec ses maisons à patios et ses larges promenades où de beaux arbres versent leur ombre. À tous les coins de rue, on entend des airs de banjos et des chansons tendres…

Ce pays est vraiment l’un des plus francophiles du monde. Déjà, pour me recevoir, tous ont abordé des cocardes tricolores… Je ne peux pas exprimer toute l’émotion mêlée de fierté, que j’ai éprouvée en constatant cet enthousiasme qui, à travers moi, s’adressait à la France que ce jour-là, j’avais un peu l’impression de représenter.

Je fus accueillie par le Président de la République, M. Terrace, qui me reçut comme l’hôte d’honneur de l’Uruguay et eut pour moi ce mot charmant :

— Madame, si en France, on n’est pas gentil avec vous, souvenez-vous que, moi, je vous adopte !…

Moi aussi, je les ai adoptés dans mon cœur… car vraiment ils furent tous si cordiaux, si chaleureux !…

…J’aurais aimé aller jusqu’à Santiago…