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AILES OUVERTES

ser aux nouvelles cités américaines. Quand on circule par la ville, on est saisi par des impressions assez diverses.

L’Avenida de Mayo rappelle, par son mouvement, nos grands boulevards. Les rues commerçantes, celles où se traitent les affaires, je présume, évoquent Londres et son encombrement aux abords de la Bank.

Les rues sont interminables. On m’a cité l’une d’entre elles, Rivadavia, qui n’aurait pas moins de neuf mille immeubles !… Il doit être assez incommode de s’y retrouver lorsqu’on a, d’aventure, oublié le numéro de la maison où l’on se rend !…

Pareille mésaventure ne m’est point arrivée et mon séjour à Buenos-Ayres se termina dans l’enchantement…

Entre temps, le gouvernement urugayen m’avait invitée.

Le jeudi, je me rendis à Montevideo, distant seulement de Buenos-Ayres de deux cent cinquante kilomètres. C’est une ville toute blanche, érigée sur un cap, au pied de la colline charmante et verte du Cerro.