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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

ment vous mettait le corps en moiteur et vous procurait une profonde lassitude. Cette température est l’avant-garde des orages ; ils ne tardèrent pas à éclater et s’accompagnèrent de pluies diluviennes qui durèrent six jours !… Après ces pluies, la terre resta inondée et il me fut impossible de continuer ma route.

Enfin, le soleil revint. Au bout de deux journées de beau temps, je voulus tenter de repartir.

M. Vacher, directeur d’Air-France, me prêta sa voiture pour me permettre de rechercher, sur l’aérodrome, une bande de terrain assez solide pour décoller.

Hélas !… Après quelques tours de roue, l’auto s’enfonce dans la boue… Nous sommes à trente mètres du hangar.

Je ne me décourage pas : on sort une autre voiture. Après avoir parcouru trois cents mètres, à son tour, elle s’arrête, et la voilà enlisée. Nous sommes entourés d’une affreuse boue noire et collante : il faut pourtant sortir de là.

Comme toujours, mes camarades sont héroï-