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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

vue, tant il s’offre de féeries aux regards. Sur la mer lumineuse ?… Sur le sable des conches nacrées qui étincellent ?… Sur le port, où se balancent les innombrables vaisseaux de guerre et les paquebots massifs ?… Sur les îles qui doublent leur image dans le flot vibrant ?… Sur les jardins aux fleurs gigantesques, ou sur les forêts, lourdes, profondes, farouches, qui font à la Tijuca un diadème d’émeraude ?…

On voudrait, sur sa rétine, fixer toutes ces images ; on voudrait, dans son cœur, les graver avec toute leur grâce…

À terre, le charme n’est pas moindre. Rio, avec son large quai de Botafogo dont l’arc régulier limite le flot, avec son avenue de Beira-Mar qui contourne la baie, l’Avenida centrale, plus large et plus longue que nos Champs-Elysées, toutes ses voies spacieuses, est une admirable cité. Et dans le vieux Rio, au cœur des étroites rues, fourmillantes de mouvement, on retrouve tout le pittoresque brésilien.

J’ai aimé la flore luxuriante du Jardin botanique où se rencontrent les arbres les plus