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AILES OUVERTES

douces : Enxadas, Pombébé… Là, Governador, majestueuse… Et, montant la garde, le Pain de Sucre, sauvage et stérile, jaillissant du bleu profond des eaux et pointant sa cime lumineuse et cruelle vers l’azur plus pâle…

Dominant la baie entière, voici sur le Corcovado, le Christ immense qui, les bras larges bénit, vouloir presser toute l’humanité sur son cœur.

J’aime que ce Christ soit l’œuvre d’un Français — de Landowski — comme j’aime me souvenir que les premières Brésiliennes furent des Françaises envoyées là pour coloniser, pour apporter notre sang sur cette terre bénie.

La baie de Rio ne ressemble à aucune autre et, quand on l’aperçoit, on ne peut s’empêcher de répéter, après Améric Vespuce à qui on l’attribue, ce mot célèbre :

« S’il y a, de par le monde, un paradis terrestre, il n’est certainement pas loin de ces lieux. »

Lorsqu’on survole Rio, on est tellement émerveillé qu’on ne sait plus sur quoi fixer sa