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AILES OUVERTES

Depuis un an, je m’étais dit :

— Je ferai le trajet en douze heures…

Or, je l’ai fait en 11 h. 50… On a dit : 12 h. 05. Voici pourquoi : le terrain était assez éloigné de la ville et le soleil, que j’avais dans les yeux et qui m’éblouissait, me fit perdre du temps. J’eus du mal à trouver l’aérodrome, mais après 12 heures 5 minutes de vol, mon moteur s’arrêtait devant les hangars…


Il y avait là pour me recevoir, en plus des autorités brésiliennes, tous mes camarades d’Air-France et les équipages du Sud.

À ma descente d’avion, ma première parole fut pour Guerrero. Avant son départ de Dakar, il m’avait dit :

— Si tu n’arrives pas à l’heure, si j’ai des cheveux blancs à cause de toi, je ne te le pardonnerai jamais…