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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

de tous mes camarades d’Air-France qui me font un accueil chaleureux.

Maintenant, c’est au tour de Lendroit de travailler : pendant six jours, avec un soin minutieux, il vérifie l’avion, le scrute, le palpe et ajoute, à la place qu’il occupait, un réservoir supplémentaire de cent litres d’essence, ce qui en fera neuf cents litres à bord.

Le dimanche, l’appareil est prêt. Je puis faire un vol d’essai de quarante-cinq minutes. Puis, j’attends l’arrivée du courrier qui ramène Comet. C’est Comet qui, ainsi que je l’ai dit plus haut, doit préparer ma route, d’après les vents qu’il aura rencontrés sur l’Atlantique.

Là aussi, j’ai encore quelques heures fiévreuses à vivre… L’attente, si près du but, est terrible à supporter… et aussi les réflexions des gens, de ceux qui ne savent pas et qui s’étonnent :

— Partez-vous ?… Il fait beau… Pourquoi ne part-elle pas ?

On n’imagine pas l’effet que ces petites