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AILES OUVERTES

dure à partir du Cap Juby. J’eus un vent de sable extrêmement violent et je fus fortement secouée. Je restai sur l’eau car je ne voulais pas que mon moteur avalât du sable… J’eus beaucoup de mal, — car les yeux de Lendroit n’étaient pas de trop pour découvrir le terrain de Cisneros.

Une fois repéré, je le reperdis presque aussitôt, et ce n’est qu’un bon moment après que je le retrouvai et m’y posai enfin.

La réception qu’on me fit à Villa-Cisneros fut à la fois pittoresque et sympathique. Un tam-tam fut organisé en mon honneur et aussi une partie de pêche qui pourrait compter dans les annales d’un pêcheur, car au cours de cette pêche quasi miraculeuse, on sortit de l’eau, sans arrêt, d’énormes poissons.

Entre Cisneros et Saint-Louis, je trouvai encore la brume de sable… mais je n’étais pas secouée. C’était toujours un avantage car être secouée avec un avion rapide est parfois bien pénible.

Et enfin voici Dakar et les visages illuminés