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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

Allons-y !… Je ne perds pas un centimètre de terrain et arrivée devant le hangar je tire sur le manche à balais… Victoire !… Mon brave Simoun a répondu à ma sollicitation…

Lendroit me racontera, par la suite, que lorsque l’avion fut arraché, ce fut, de la part des militaires massés là pour assister au départ, une véritable explosion de joie qu’ils traduisirent par des cris frénétiques et de grands gestes d’enthousiasme.

En dépit de cet incident qui eût pu tourner au tragique, j’ai gardé de Meknès un bien joli souvenir…

Sur la table du restaurant où je déjeunais, un garçon est venu déposer une gerbe de roses : c’était l’hommage délicat et touchant des « Officiers célibataires du Ier R. T. M. »

Je les rencontrai, le soir, au même restaurant, et, après les avoir remerciés, je leur promis que leurs fleurs traverseraient avec moi… Elles ont traversé…

… De Casablanca, je décidai de faire Cisneros directement, ce qui représentait mille cinq cents kilomètres. Cette étape fut très