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AILES OUVERTES

de mise au point, j’avais dû m’y poser et je m’étais embourbée.

Cette fois je n’eus pas une meilleure chance. Le sol y était complètement détrempé et c’était un véritable marécage. Le lendemain matin, en allant prendre le terrain pour décoller, je m’enlise… et ce n’est qu’au bout de cinq heures d’efforts qu’on réussit à ramener l’avion au hangar dont il n’était séparé que par deux cents mètres à peine.

Ce jour-là, mon pauvre Simoun en a vu de dures… ma patience aussi !

L’après-midi, je repère une petite bande et je compte à pied deux cents soixante-dix mètres. C’est court, mais, coûte que coûte, il faut partir. Le temps presse maintenant.

Je vais me mettre au bout de cette petite bande. Je serre les dents car je me rends très bien compte combien ma tentative est difficile et je n’ai pas le droit de la rater, car si je n’ai pas décollé au hangar c’est le capotage inévitable et mon voyage s’arrêtera là.

On a placé un avion piquet pour me signaler où commence le marécage…