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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

Le retour en France eût été sans histoire si, à cinquante kilomètres du but, je n’avais été obligée de faire demi-tour dans la crasse et de me poser dans un champ, un terrain labouré, à peine long de trois cents mètres sur cinquante de large et bordé d’arbustes tout autour… Cet atterrissage imprévu me permit de me rendre compte que j’avais mon appareil parfaitement en mains.

J’avais parcouru treize mille kilomètres. Mon moteur avait maintenant soixante-dix heures de vol. L’appareil au point, il ne me restait plus qu’à faire mettre les réservoirs supplémentaires.

À partir de ce moment, je commence à maigrir parce que je m’énerve. Ce sont des piétinements quotidiens… des visites journalières à tous les services des usines Caudron-Renault… Enfin l’avion est prêt !…

Je vais le chercher à Guyancourt. Je le ramène tout équipé à Orly, la maison Renault met à ma disposition un mécanicien qui doit m’accompagner jusqu’à Dakar : c’est Lendroit.