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AILES OUVERTES

se comportait dans tous les temps, et à Dakar, je ferais un tableau précis des consommations.

Je partis, emmenant à mon bord Mme Suzanne Tillier. À notre passage à Alger, le général Denain me manifestant une confiance dont je fus très touchée, me prêta un mécanicien pour nous accompagner.

Dakar me mit en contact avec les pilotes transatlantiques, de rudes hommes qui me firent tous confiance et me donnèrent d’inappréciables conseils. Il fut décidé que le navigateur Comet, le recordman des traversées, me tracerait ma route et me déterminerait les caps à suivre lors de mon futur bond.

Je ne dirai jamais assez combien, durant les huit jours que je passai à Dakar à cette occasion, j’ai senti intensément dans ce milieu d’Air France, en une période si grave pour moi, la fraternité, la camaraderie. On m’avait attendu avec joie, et l’enthousiasme de tous, si spontanément, si amicalement exprimé, me fit chaud au cœur.