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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

Le sourire de Mermoz !… Tout de suite, il a été comme une lumière sur ma route, comme un fanal… Il m’a semblé que déjà, je tenais la victoire…

— Mais oui… C’est très faisable pour vous. Je vous aiderai par tous les moyens… Vous aurez mon appui et celui de tous les camarades d’Air France.

Ces propos, cet accueil ont été pour moi un tel encouragement que plus rien désormais ne pouvait me faire reculer.

J’exposai mon plan au colonel Davet, chef de cabinet militaire du général Denain, alors ministre de l’Air. Le colonel s’enthousiasma aussitôt pour mon projet. Il connaissait bien la ligne qu’il avait faite en passager et, spontanément, il me promit son appui.

Je vis ensuite M. Couhé, directeur de l’Aviation civile, qui approuva mon dessein, mais ne me cacha pas qu’il fallait que je fisse mieux que la petite Australienne.

— C’est bien mon intention, assurai-je, et je ferai la traversée en douze heures.

Si je me permettais une telle réponse, c’est