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DANS LA COULISSE…

pagne pour fêter ce bel exploit de ma jeune et déjà si glorieuse camarade, et cela éclaira mon retour d’une joie imprévue.

Et puis, à nouveau, le malheur entra dans ma vie, mon fils mourut à Bizerte… Je n’eus que le temps de voler vers lui, — en avion — pour assister à ses derniers moments et lui fermer les yeux.

Après ce nouveau coup, il fallait continuer à vivre… Je m’y acharnai. En 1934, je tins, toujours pour la maison Potez, le stand au salon d’Aviation. Durant ces quinze jours où je dus assurer tout le travail, répondant du matin au soir, toujours aux mêmes questions, ma santé s’altéra. J’étais déjà malade : en quatre mois, j’avais maigri de sept kilos…

Ce dernier effort m’épuisa. Il arrive un moment où, lorsqu’on lui a trop demandé, en dépit de sa robustesse, le moteur cale. Le mien avait calé… à ce que constata le docteur Garsaux, médecin principal du Bourget.

Le docteur Garsaux fait passer périodiquement la visite médicale aux pilotes, — tous les six mois pour les hommes, tous les quatre